Un chaudronnier très fier de son métier
« Si la mort ne me prend pas, je ne vais jamais abandonner ce secteur ». Voilà comment il exprime son engagement, son attachement, son amour à son métier. Lui, c’est M. M. NABO Koffi. Il est artisan, spécialiste en chaudronnerie, il est également le Président de la Chambre de Métiers de la Kara (CRM-Kara).
Installé à kara, environ 400 km de la capitale, l’atelier de M. Nabo s’est d’abord focalisé dans la construction métallique et la chaudronnerie ensuite. « Nous avons d’abord commencé par la construction métallique qui consiste à faire des charpentes métalliques sur des bâtiments scolaires et sur d’autres bâtiments, tels que les églises et même les postes de péage. Par ailleurs, la forge faisait partie aussi des activités avec lesquelles nous avons démarré », souligne-t-il.
M. Nabo et ses apprentis toujours concentrés sur les commandes qui ne manques pas, s’investissent pour satisfaire au mieux la clientèle. Ils fabriquent plusieurs types de moules, notamment les claustras, les ourdis, les serre-joints, les truelles, bref tout ce que le maçon utilise sur son chantier pour l’exercice de ses fonctions.
Sur l’axe précis de la chaudronnerie, cet artisan de la kara fabrique les arrosoirs, les cantines (anciennes caisses servant de valises). En termes de matières premières nécessaire pour son travail, M. Nabo, se sert souvent des engins abandonnés, contribuant sur tout un autre plan à la préservation de l’environnement. « Nous ne sentons pas le besoin d’aller dans les magasins pour acheter les matières premières. On ne le souhaite pas mais le plus souvent lorsqu’on trouve un vieux véhicule cabossé et abandonné, on s’en va couper les morceaux qui sont solides, susceptible de nous aider dans notre production. D’ailleurs en enlevant ces engins bloqués de part et d’autre des routes, on participe à l’entretien de la ville », note-t-il.
M. Nabo qui prend part actuellement à la seconde édition de MIATO aux côtés des artisans de la région de la Kara convie les jeunes à se lancer davantage dans les métiers de l’artisanat afin de mettre en valeur leur potentiel. Il remercie en outre les autorités du pays qui ne cesse de faire de ce secteur, un véritable vecteur de développement.
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