La Chambre de Métiers de Cologne et l’UCRM entament une ‘’Phase de Consolidation’’
Engagé aux côtés du secteur artisanal togolais depuis 2016, la Chambre de Métiers de Cologne (CMC) a toujours apporté son appui pour une véritable émergence du secteur artisanal qui reste déterminant dans le développement socio-économique du Togo. Ce partenariat qui était prévu jusqu’à juin 2022 après deux phases de 3 ans vient d’être prolongé pour rentrer spécialement dans une phase dite ‘’de consolidation’’.
En effet, suite à l’évaluation effectuée en janvier dernier par un Consultant indépendant, il ressort la nécessité de renforcer l’appui des Chambres de Métiers dans les domaines où la Chambres de Cologne intervient déjà. Le Consultant a dans ses recommandations, a proposé une consolidation des ressources d’autofinancement des Chambres de métiers. Le Ministère allemand de la Coopération, après analyse de cette évaluation et surtout des propositions contenues dans les recommandations du Consultant a accordé la demande de la phase additionnelle de ce partenariat entre la CMC et l’UCRM. Ce nouveau départ placé sous le vocable de ‘’phase de consolidation’’ va s’étendre sur 15 mois (septembre 2022-novembre 2023).
« Cette phase de consolidation par rapport aux budgets des deux phases précédentes a une restriction qui fait que nous sommes obligés vraiment de nous concentrer sur les aspects qui concernent le renforcement d’autofinancement d’une part avec des stratégies pour amener les artisanes et les artisans à respecter leurs engagements envers les Chambres de Métiers, c’est-à-dire régler leurs cotisations, prendre les cartes professionnelles d’artisans, participer aux actions et activités de la Chambre, se renseigner auprès de la Chambre sur les éventuelles appuis qui sont disponibles et d’autre part rendre les Chambres de Métiers autonomes en termes de financement et de fonctionnement », explique l’Expert résident de la Chambre de Métiers de Cologne, M. Axel Joachim MILZ.
« Tout ceci doit être forcément accompagné d’une communication accrue autour de toutes ces actions qu’il faut mener. C’est pourquoi, nous avons envisager de nous investir davantage dans des aspects de communication », ajoute-t-il.
En termes d’actions concrètes pour mener à bien cette nouvelle phase qui met ainsi l’accent sur les stratégies capitales pour une véritable appropriation de l’étiquette artisanale par ses acteurs dans toutes les contrées du pays, le travail de communication sera intensifié beaucoup plus vers la base et dans les langues locales. L’Expert de la CMC souligne à cet effet qu’il est impérieux de se mettre dans la communication dans les langues locales avec des émissions radio, des supports de communication qui sont accessibles aux artisans et aux artisanes. En dehors de l’importance accordée au pôle communication dans ce nouvel élan, la phase dite de consolidation mise également sur le renforcement des capacités des leaders du secteur afin d’asseoir une réelle dynamique managériale.
« Nous allons aussi bien sûr prévoir un appui au niveau des élus et nous voulons surtout que les élus à la base, c’est-à-dire dans les Chambres préfectorales et communales soient bien outillés pour défendre les intérêts de la Chambre de Métiers et du secteur. Voilà ce qui nous reste à faire au cours de cette année et nous sommes confiants que nous allons atteindre un bon résultat », affirme M. MILZ.
Le Représentant de la CMC au Togo félicite d’ailleurs les nouveaux membres consulaires ; il précise que le renouvellement des Chambres de métiers augure un avenir meilleur au secteur de l’artisanat qui fait selon lui des merveilles en termes de qualités ces dernières années.
« Pour moi, la qualité des produits est un facteur très important et l’autre facteur indispensable, c’est aussi le pouvoir d’achat des artisans et des artisanes qui doit considérablement augmenter pour pouvoir investir dans les équipements, dans la formation et dans la jeunesse qu’il faut encadrer pour pouvoir apprendre les métiers. C’est donc un appel à la clientèle des artisans de ne pas toujours chercher le moins cher mais de chercher le plus avantageux ».
La gestion des finances du réseau interne des Chambres de Métiers, reste une autre priorité du partenaire de l’UCRM afin d’entrevoir réellement la transparence tant prônée par les autorités que par les partenaires en développement pour plus de crédibilité dans les institutions. En ce sens, il y a en ligne de mire, la création d’une synergie avec des comptes regroupés au niveau d’une institution financière ; les acteurs de ce partenariat ont aussi la volonté d’intégrer les processus de payement en ligne, c’est-à-dire les payements par mobile money. « Nous sommes convaincus que si on arrive effectivement à mettre ce système rapidement en place, ça va nous permettre d’atteindre les résultats escomptés » rassure le partenaire de longues dates des Chambres de Métiers.
Dans la perspective d’atteindre des millions d’artisans enregistrés dans le registre de métiers pour rehausser l’impact de ce secteur dans la croissance économique et assurer une réelle autonomie aux Chambres de Métiers, les partenaires de la CMC constatent avec plaisir que les 50 000 artisans actuellement enrôlés dans la base de données peuvent valablement soutenir le système et rendre plus autonomes et performantes les Chambres à travers leur engagement, c’est-à-dire les cotisations. Ainsi, souligne l’Expert résident, ces entités disposeront de moyens nécessaires pour pouvoir toucher les autres artisans et pour pouvoir rendre service à tous ceux qui en ont besoin.
Il est à souligner que le partenariat entre l’Union des Chambres Régionales de Métiers et la Chambre de Métiers de Cologne est financé par le ministère allemand de la coopération (BMZ) à travers la coordination de la SEQUA, société regroupant le secteur privé allemand pour la gestion des projets à l’international.
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